Lady Chatterley

Publié le par Reivilo

Un film qui gagne le César du meilleur film et qui a été vu par 200 000 personnes est tout de suite qualifié de film d'auteur. Et la version du Lady Chatterley, réalisée par Pascale Ferran, n'échappe pas à cette définition.
 
Mais comment faire un film d'auteur en adaptant une oeuvre littéraire qui fut qualifiée d'érotique voire de pornographique lors de sa publication dans la prude Angleterre. Et de même, dans l'histoire cinématographique actuelle, Lady Chatterley n'est vu que par le prisme de films érotiques sans saveur et sans désir.
 
Le film de Ferran est complètement différent, la réalisatrice s'approprie l'oeuvre dans un savant mélange de récit romantique, contemplatif, naturaliste, et de plaisir de chair assouvi.
 
La réalisatrice nous promène dans une campagne magnifique, faites de bois et de champs. Elle nous narre l'ennui d'une jeune femme riche dont le mari infirme de guerre ne peut plus satisfaire les désirs, et qui trouvera l'amour, la tendresse et le plaisir dans les bras d'un homme, garde de chasse de son mari, bourru et aussi mal léché que puisse être un ours.
 
Le réussite de ce film est grandement portée par la performance de son actrice principale. Marina Hands est une Lady Chatterley sublime. Elle est l'une des rares actrices française dont les traits du visage transmettent une émotion permanente sans avoir à afficher une mou boudeuse ou un sourire factice. Pendant tout le film, elle est dans une justesse remarquable et elle porte l'ensemble des scènes du film à elle seule.
 
Même si ce genre de film n'est pas celui qui me transporte le plus (excusez-moi, mais je préfère Scorcese, Eastwood, Cohen, Burton,Tarantino), mais je dois avouer que j'ai pris beaucoup de plaisir (je vous vois sourire bande de petits cochons) à la vision de ce film.

Publié dans Ciné

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